L’été est arrivé ! Et pour fêter la plus belle des saisons, on revient dès aujourd’hui sur les meilleurs courts métrages du concours ARTE Court-Circuit. Et ça démarre maintenant…
Fenêtre sur le monde
On a choisi de vous présenter, en cette journée estivale, une œuvre particulièrement sombre. Il s’agit de Axolotl, dernier court-métrage réalisé par le cinéaste belge, Olivier Smolders. Bercé par un chant grégorien, le film met en scène une étrange succession d’images. La séquence d’ouverture s’ouvre sur un homme étendu sur son lit. Dès ce moment, les plans s’enchainent de manière élégante et poétique. La mélodie guide les mouvements, et nous emporte au cœur de cette histoire lugubre : celle d’un homme qui s’ouvre timidement au monde, en observant secrètement l’extérieur. Un scénario où le mystère règne en maître.
Le court-métrage est inspiré du roman Le Terrier (1923) de l’écrivain Franz Kafka. Cette œuvre littéraire et inachevée, raconte comment un homme tente de se construire une demeure parfaite, afin de se protéger de ses ennemis invisibles. En puisant son inspiration dans ce roman, le réalisateur Olivier Smolders a tenté de mettre en lumière l’hostilité du monde à l’égard du personnage principal. Ce court-métrage, au premier abord si complexe, offre aux spectateurs un raisonnement intriguant. Il donne ainsi à réfléchir sur la notion de « terrier », qui devient pour cet individu, à la fois un abri et un piège. Il est également important de préciser que le mot « axolotl » est un terme zoologique, qui représente une espèce d’amphibien pouvant passer toute sa vie à l’état larvaire sans jamais se métamorphoser en adulte. Une définition intéressante, qui apparaît comme étant métaphorique, lorsqu’on découvre la véritable signification de ce film.
Sombre, Axolotl est court-métrage qui brille pourtant par sa grande complexité. Il s’agit d’une œuvre poétique et esthétique, qui donne à réfléchir sur son rapport au monde et plus particulièrement la place qu’on s’attribue dans la société. Découvrez l’intégralité du court-métrage.