Le rêve, le merveilleux ou encore la fantaisie, voici des mots qui définissent au mieux, l’univers des trois artistes à l’origine du court-métrage : « Je suis la vraie histoire de la Petite Souris ». Amélie Prévot, Marion Christmann et Ilan Zerrouki nous parlent aujourd’hui de leur belle réalisation.
Dans cet univers, la fantaisie est reine.
Bonjour Amélie, Marion et Ilan. « Je suis la vraie histoire de la Petite Souris » est un touchant court-métrage, qui nous plonge au plus profond de nos souvenirs d’enfance. L’univers enfantin vous fascine-t-il ?
Amélie : Oui, je suis totalement fascinée par l’imaginaire des enfants et tous les mondes magiques et poétiques qu’ils peuvent s’inventer. C’est un univers très riche que j’ai découvert avec mon petit garçon (qui joue d’ailleurs dans le film !) et que j’adore, à la fois par tout le rêve, le merveilleux qu’il véhicule, mais aussi par son aspect visuel qui me plait beaucoup!
Marion : Oui fascinée c’est le mot ! C’est mon 3ème film avec un enfant. Et les légendes me fascinent encore plus. S’y replonger avec des yeux d’adultes est plaisant et cela donne plein d’idées. De plus, j’adore la fantaisie et dans cet univers, elle est reine ( la fantaisie) !
Racontez-nous la naissance de cet incroyable scénario ?
A : Lorsque nous avons appris le thème du festival Nikon, Marion a eu envie d’écrire sur la Petite Souris et, lorsqu’elle m’a soumis l’idée, celle-ci m’a tout de suite plu, d’autant que j’étais en plein dedans avec mon petit garçon de 6 ans ! Quelques jours après, j’ai oublié de faire passer la Petite Souris, au grand dam de mon petit garçon et cela a été le point de départ de notre histoire ! Nous avons pas mal lu aussi à ce sujet et nous sommes inspirées de toutes les croyances des enfants. J’ai d’ailleurs pas mal interrogé mon fils là-dessus ! Enfin, nous avons eu envie d’y rajouter une touche d’humour, d’où la fin. (mais qui peut aussi être prise dans un sens plus « sérieux » … car nous avons découvert que les dents de lait étaient en réalité très précieuses ! )
M: J’avais très envie d’écrire sur la Petite Souris, de revisiter de façon drôle et moderne cette légende et je trouve que le thème du Nikon s’y prêtait. Amélie a tout de suite dit oui, elle-même venant d’oublier de faire la Petite Souris. Nous avons proposé à Ilan ce scénario avec qui j’avais déjà travaillé et qui a accepté de suite également. Il était évident que César, le fils d’Amélie, jouerait Paul. J’avais déjà tourné avec lui et j’avais une fois de plus envie de retravailler à ses côtés.
I : Amélie et Marion m’ont fait lire ce scénario qui m’a beaucoup plu ! Nous l’avons retravaillé ensemble et peaufiné en relecture pour correspondre aux contraintes du festival.
2 minutes 20 c’est court pour revisiter la légende de la Petite Souris… Le temps a-t-il été un problème à gérer ?
A : Je trouve cela un peu court oui, et j’aurais voulu pouvoir un peu plus prendre le temps. Nous avons d’ailleurs dû couper certaines choses au montage et notamment un joli travelling dans lequel on découvrait plus longuement tout ce que Paul avait préparé pour la Petite Souris : les fromages, les vitamines, le petit panneau au dessus de son lit, et aussi certaines répliques, notamment : « c’est pour le palais du roi des souris ? » que Paul disait à la fée avant d’enchaîner sur la chute. Il y aussi pas mal d’éléments de décors vraiment supers, préparés avec beaucoup de minutie par notre décorateur, Aurélien Maillé (la boite à dents de la fée avec une centaine de dents, les stand de la fée, etc….), qu’on ne voit quasi pas, faute de temps….
M : Oui… 4 minutes, ça aurait été parfait ! 🙂
I : J’adore le format court. Cette contrainte nous pousse à ne garder que l’essence du scénario, le plus drôle et le plus percutant. J’avais dans l’idée de faire un montage dynamique, dans lequel chaque séquence est introduite par un gros plan d’un des personnages du film, et où l’on comprend sur les plans suivant l’action de la scène. Finalement le montage final est encore plus dynamique que prévu et nous avons effectivement retiré quelques plans du film. (La première version montée faisait 3 minutes !)
Nous nous sommes inspirées de toutes les croyances des enfants.
De la féerie, des rêves et des désillusions, ce sont les thèmes que nous retrouvons tout au long de votre film. Le jeu d’acteur et la réalisation sont-ils pour vous une sorte d’échappatoire ?
A : Pour moi oui, à coup sûr ! Un moyen de retrouver mon âme d’enfant en quelque sorte !
M: Oui, toujours par rapport à la fantaisie et surtout avec ce rôle qui a deux facettes, c’était très plaisant.
I : Je viens du monde des effets-spéciaux, je truque les images pour modifier la réalité… Donc certainement. 🙂
Quels sont vos projets ?
A : Continuer d’écrire car j’ai vraiment beaucoup aimé l’expérience ! En parallèle de mon activité de comédienne.
M: Avec Amélie c’est notre deuxième film et notre binôme fonctionne bien nous avons donc un projet de web série. Nous aimerions qu’Ilan réalise évidemment (il ne le sait pas encore !) mais étant en tournage sur une série TV, nous avançons à petits pas ….
I : Ah, ravi de l’apprendre ! 🙂 Pour ma part, je continue à réaliser et post-produire des publicités et clips musicaux.
Si vous deviez définir vos univers en un mot, lequel serait-il ?
A : Difficile de résumer mon univers en un mot… Poétique peut-être ?
M : je crois que j’ai dit ce mot trop de fois dans l’interview… fantaisiste ! 🙂
I : Visuel.