Interview de Yannick Pecherand : La folie du court !

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Yannick Pecherand est un amoureux du format court. Guidé par sa soif d’inspiration, le réalisateur nous livre depuis près de vingt-ans des œuvres amusantes et sincères, menant à la réflexion. C’est le cas de Bambino, nouveau court-métrage évocateur…

 

Plus qu’un message, je souhaitais avant tout questionner.

 

Bonjour Yannick. Pour ceux qui n’ont pas encore la chance de te connaître, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi?

Bien sûr, je m’appelle Yannick Pecherand, j’ai 35 ans et je réalise des courts-métrages pour le plaisir depuis une vingtaine d’années.

Ton court-métrage Bambino a été sélectionné dans la compétition internationale du Très Court.  Comment est née l’idée de ce scénario à la fois drôle et intelligent ?

L’idée m’est venue lors d’un déjeuner dans le quartier du Marais à Paris. Le sujet fait écho à certaines discussions que j’ai pu avoir et des propos parfois choquants tenus par des personnes de mon entourage. Si les mentalités évoluent un peu sur l’homosexualité, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, notamment dans certains pays du monde. A ce titre, je suis ravi que le film puisse voyager grâce au Très Court International Film Festival.

Dans ce film, on peut dire que les rôles sont inversés. Les adultes sont perçus comme des êtres irraisonnés tandis que la figure de l’enfant représente la moralité, la sagesse. Quel message souhaitais-tu faire passer ?

Plus qu’un message, je souhaitais avant tout questionner. Et il n’y a pas meilleur allié que l’humour pour se jouer des préjugés. Au-delà de la surprise liée au jeune âge de l’enfant, il était important pour moi que la réaction du garçon soit en parfaite opposition à la violence des propos tenus par les parents. L’impact en devenait d’autant plus fort je trouve.

 

La liberté qu’offre le format court m’épanouit pleinement.

 

Pourquoi la réalisation ?

Pour le plaisir de mettre en image des histoires et partager de beaux moments avec des gens que j’aime.

Après Demi-pair, Bambino ou encore J’Me sens poubelle, à quand un long-métrage ? 

N’étant pas dans une optique de vivre de la réalisation, je ne me suis jamais vraiment posé la question. Aujourd’hui, la liberté qu’offre le format court m’épanouit pleinement et je ne ressens pas forcément le besoin d’aller au-delà.

Si tu devais définir ton univers en un mot, lequel serait-il ?

Doux-amer.