Interview du collectif PANCHAMA : Quand Musique et Cinéma s’entremêlent

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Nos lecteurs faisant preuve un minimum de bonne mémoire, se rappelleront que l’un des rédacteurs de L A R S & R U B Y s’est rendu au festival Kinoma et a rencontré les responsables du DJ set de la soirée, ayant en charge d’enjailler les spectateurs. L’occasion d’une interview avec le collectif PANCHAMA et Noiro.

 

Avec le festival Kinoma, c’est l’occasion de montrer que la musique n’a pas de barrières.

 

Comme nous l’a expliqué Daymount, l’origine du nom vient du Sanskrit, « panchama » signifiant « oiseau de nuit », terme qui va parfaitement à ces DJ qui arpentent différentes boites pour répandre la joie et la bonne humeur de préférence de nuit. Bon il y a aussi une histoire de cinquième note d’une gamme dont personne ne se souvient, donc on vous épargnera ça.

Quand s’est crée le collectif ?

Daymount : Ça s’est fait en Décembre 2016. J’ai présenté la plupart des membres les uns aux autres et puis en fonction de leurs affinités musicales, une union s’est crée.

Et en 2018 vous faites des DJ set à la BNF pendant le Kinoma. C’est insolite. Dans le bon sens du terme. Comment vous avez connu le festival ?

Woodson : Je faisais partie de l’asso Kinoma : J’ai effectué le montage et la captation de certaines édition. La première fois ça devait être entre 2013 et 2014 pour un montage vidéo.

Noiro : Moi, j’ai connu le Kinoma par Woodson. J’aime le cinéma, même si j’aimerai approfondir ma culture en terme de cinéma d’auteur. Et si en plus j’ai l’opportunité de de bosser sur la musique d’un film, je fonce direct.

Comme on le sait, dans la musique, comme dans le cinéma, on est souvent motivé par des influences. Quelles sont les vôtres ?

Woodson : En ce qui me concerne ce serait la culture clubbing. Et d’ailleurs j’adresse une grosse dédicace au film de 2004 « It’s all gone Peat Tong ». C’est un film qui est centré sur le DJ plutôt que sur le clubbing en général.

 

(Note du rédacteur : le film est sorti en France en 2005 sous le titre Frankie Wilde. Avec une note de 7,04/10 sur IMDB je pense qu’on peut le regarder avec l’esprit tranquille)

 

Daymount : Le danger c’est confondre le métier et faire la fête et tomber dans les excès. Bien sur que si tu n’aimes pas cette culture, alors ce taf là n’est pas fait pour toi. Mais il l faut avant tout se rappeler que tu es là pour faire partager tes émotions

Woodson : Clairement. Faut que tu fasses attention. Pointure ou pas.

Noiro : Mes influences à moi sont plutôt musicales. C’est les musiques brésiliennes, la bossa nova et le jazz manouche. Ça m’a amené à jouer de la guitare. J’ai toujours collectionné de la musique, que ce soit chez des potes dans les radios et autres. Un jour on m’a dit qu’avec tout mon bagage je devrais me mettre à mixer. Maintenant ça fait deux ans que j’essaie d’en faire mon métier. Après en terme de cinéma, parce que j’aime beaucoup ça ce serait plutôt le cinéma français. Tout ce qui est décalé et franc au niveau du jeu d’acteur. J’aime beaucoup Dupontel par exemple : je sens l’honnêteté et l’agressivité chez lui.

 

La BNF comprend la nouvelle génération ce qui est preuve d’une belle ouverture d’esprit.

 

Pour vous ça représente quoi le festival Kinoma?

A l’unisson : C’est une super opportunité. On connait pas le public, du coup c’est intéressant comme expérience. C’est l’occasion de montrer que la musique n’a pas de barrières. On est plutôt habitués à des scènes clubbing mais ici malgré un public différent de celui qu’on a habituellement, les gens sont tout aussi réceptifs.

Woodson : Quand tu fais des live comme ça tu te fais repérer. C’est pas tous les jours que des DJ sets ont lieu à la BNF, Il faut reconnaître qu’on a l’occasion de faire la fête dans un lieu hors du commun et ça qui est beau.

Daymount : Il faut que culturellement on ramène quelque chose dautre. Pas quelque chose qui détonne par rapport à la soirée, mais qui soit suffisamment différent pour compléter ce qui est proposé ici aujourd’hui. La BNF comprend la nouvelle génération ce qui est preuve d’une belle ouverture d’esprit.

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Interview réalisée par Félicien Hachebé