« Blessure » : Au cœur d’un traumatisme profond

je-suis-une-blessure-nikon-film-festival

Dans la catégorie court métrage coup de poing, on retrouve le bouleversant Blessure. Ce film particulièrement anxiogène nous plonge au cœur de nos traumatismes les plus profonds. Poignant.

Une peur omniprésente

Certaines frayeurs surviennent dans notre vie, sans raison apparente, et d’autres, sont parfois le fruit d’un choc émotionnel irréparable. Un trauma bel et bien ancré au sein de notre société. C’est ce que dépeint avec un profond réalisme, ce film poignant, mis en lumière par Léo Bigiaoui. 

« Le film d’une passagère de métro à la veille de noël. Le film que vous avez peut-être déjà vécu ». Un étrange synopsis qui a le mérite d’attiser notre curiosité. Et quand on lance la vidéo, on se retrouve en un rien de temps, plongé au cœur de nos propres névroses. Ce court métrage met en scène la paranoïa d’une femme, victime de ses propres cauchemars. En face d’elle, un homme porte un paquet cadeau. Il murmure, cogite. Il semble nerveux. C’est alors que le pire des scénarios survient en elle : celui d’un attentat sur le point de se produire. Est-ce simplement le fruit de son imagination ou une véritable prémonition ? Quoi qu’il en soit, fuir devient alors la seule réponse possible pour cette passagère.

Depuis les attentats survenus un peu partout dans le monde, il existe un perpétuel sentiment de peur, qu’on ne contrôle pas. Telle une blessure qui ne peut s’effacer. Ce court métrage particulièrement évocateur, reflète le quotidien de milliers de personnes sur terre, qui tentent malencontreusement de vivre avec cette peur réelle. Il permet de mettre en lumière, une sombre réalité : celle d’un sentiment d’insécurité permanent. Bouleversant par son réalisme, Blessure est un appel à l’aide silencieux pour toutes ces personnes qui se sentent elles-mêmes des victimes. Pour le découvrir, rendez-vous juste ICI !

Mégane Bouron.