Inutile de le présenter, Le repas dominical de Céline Devaux est tout bonnement un classique du cinéma d’animation. Un court métrage mélancolique et frénétique qui convient de saluer.
Cinq après sa réalisation, le moment est venu pour nous de lui rendre hommage. Frappant par sa forme, intriguant par sa narration, Le Repas dominical ne peut laisser indifférent. L’histoire met en lumière un banal dîner en famille. Du moins, en apparence.
On y fait la rencontre de Jean, un personnage énigmatique, porté par la voix mémorable de Vincent Macaigne. Et c’est tout naturellement que nous entrons littéralement dans la tête de ce dernier. Il partage avec nous sa colère et rancœur vis-à-vis de ses proches, car il faut bien l’admettre : ce rituel familial s’est peu à peu transformé en un véritable enfer social. Chaque dimanche, Jean doit faire face aux remarques désobligeantes de ses parents, ses vieilles tantes ainsi que sa grand-mère. Mais pour cet homme à l’allure si discrète, s’en est trop et il compte bien nous le faire savoir. Avec mélancolie et frénésie, la brillante Céline Devaux met ainsi en lumière l’angoisse de nos rapports familiaux.
Le Repas dominical est une œuvre au visuel épatant. Son jeu de couleurs inonde en permanence notre regard. L’animation, la musique et la voix envoûtante de Macaigne s’entremêlent pour nous offrir un rendu tout simplement remarquable.
Ce court métrage unique en son genre se présente comme un véritable terrain de lutte, d’inventivité et surtout de créativité.