Tabou, brûlant et interdit. Les règles restent aujourd’hui encore un sujet intouchable. Pour briser le silence autour des menstruations, la jeune journaliste Angèle Marrey a réalisé un documentaire décomplexant, intitulé 28 jours.
Depuis le dimanche 28 octobre dernier (chiffre symbolique), une mystérieuse vidéo fait beaucoup parler d’elle sur Youtube. Il s’agit de 28 jours, un documentaire de trente minutes qui révolutionne la vision des règles en France. À travers ce format court réalisé par Angèle Marrey, Justine Courtot et Myriam Attia, de nombreux thèmes y sont abordés : statut social, vie quotidienne, sexualité, politique ou encore économie. Un condensé d’infos et révélations qui permettent de dresser une alarmante conclusion : les règles sont aujourd’hui encore, perçues comme étant un pur fléau de notre société ! La preuve en est avec ces appellations sans fin : avoir ses « trucs », « machins », « ragnagnas » … Bref, autant de termes utilisés pour ne pas avoir à dire le mot interdit !
Et pour porter haut et fort les couleurs de cette révolution sociale et genrée, des femmes et des hommes ont choisi de libérer la parole autour de ce sujet. Tous se veulent, à travers ce documentaire, les porte-parole d’une nouvelle génération qui ne craint pas de rompre les codes. Ils s’expriment ouvertement sur ce sujet humain, vivant et naturel et exposent au grand jour leurs expériences communes.
C’est tout simplement décomplexant. Car il faut se l’avouer, les règles n’en finissent pas de gênées et semées le trouble en France. L’éducation comme la publicité continuent toujours d’alimenter les rumeurs et clichés autour des menstruations. Leurs représentations se retrouvent complètement faussées par les images qui peuplent notre quotidien, à travers la télévision, le web ou encore les magazines. Face à cette réalité, Angèle Marrey a choisi de magnifier les règles grâce à une narration à l’esthétique soigné. Le corps humain, élément central du documentaire, est joliment représenté, sans artifice mais avec un profond naturel.
Un univers graphique et coloré inonde le film. La narration se veut douce et apaisante. Un parfait mélange pour briser (ENFIN) le tabou autour du flux menstruel.