Nous continuons nos découvertes Nikon Film Festival 2019 avec un nouveau court métrage poignant. Lumière sur Je suis un prétexte, un film coup de poing qui nous concerne tous, signé Pauline Pouchin .
Bouleversant. Tel est le mot qui nous vient instinctivement à l’esprit après avoir découvert ces quelques secondes palpitantes. Je suis un prétexte de la comédienne et réalisatrice Pauline Pouchin, est un court métrage choc qui traite des violences conjugales. Un sujet virulent, alarmant et bien trop présent au sein de notre société.
Pour dénoncer cette sombre réalité, Pauline Pouchin (qui incarne également la victime) a choisi de capturer, en l’espace de 140 secondes, les réactions du personnage féminin. On y découvre tout d’abord le changement d’humeur brutal de cet homme (interprété par l’acteur français Marco Horanieh), puis l’angoisse de la femme accompagnée de l’inévitable peur qui se dessine soudainement sur son visage. C’est alors qu’on devine l’envers du décor et l’horreur de la situation : la violence et les coups se dessinent derrière le regard accusateur de cet homme. Un constat déchirant.
Je suis un prétexte est un film choc construit autour de la thématique du partage (thème de la 9e édition du Nikon Film Festival). Un partage qui se veut ici, évidemment loin d’être une valeur positive. Pendant près de 2 minutes 20, nous assistons à cette scène glaçante sans un mot, le regard rivé sur l’écran à tenter de comprendre la raison du changement d’humeur de cet homme. Puis, nous réalisons avec effroi que cette « crise soudaine et brutale » n’était qu’un simple prétexte pour frapper et battre sa femme. Une situation critique, qu’on devine être récurrente et presque habituelle.
Je suis un prétexte est un bouleversant hommage aux victimes de violences conjugales, réalisé avec soin et humilité. Un film coup de poing qui mérite d’être vu, reconnu et surtout partagé.