« La dernière vie de Simon » : Léo Karmann fait son propre cinéma

Du 12 au 16 novembre 2019 se déroule le 28e Festival du Film de Sarlat, l’événement phare des lycéens. Et parmi les perles en sélection, on retrouve La dernière vie de Simon, premier long métrage de Léo Karmann.

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« Simon a 8 ans et est orphelin. Il ne rêve que d’une chose : trouver une famille. Or Simon a un pouvoir secret : il est capable de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée… Qui seriez-vous si vous pouviez vous transformer ? »

Voici les mots qui résument le premier long métrage de Léo Karmann, co-écrit avec Sabrina B. Karine. Un premier film réussi. Film de genre fantastique français comme on en voit peu, La dernière vie de Simon arbore les thèmes de la maladie, de la famille, de l’amour, du secret… et bien d’autres encore. Il offre un casting quasi-inconnu mais épatant et très prometteur où l’on compte notamment Camille Claris, Benjamin Voisin et Martin Karmann. Le réalisateur, quant à lui, s’inscrit dans une génération prête à faire apparaître un nouveau cinéma en France.

Si l’on sait que le film a nécessité pas moins de huit ans pour se concrétiser et que quelques mensonges sur le film désiré ont été utiles pour ce faire, on a du mal à comprendre pourquoi. En effet, ce jeudi 14 novembre, dans la salle 1 du cinéma Rex du Festival du film de Sarlat, le public (très diversifié) et LARS&RUBY sont conquis. Un film accessible donc à un large public qui change des habitudes et qui ne devrait pas peiner à attirer foule en salles.

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Pas de pathos à n’en plus finir, pas d’intrigues qui s’empilent, le film est simple et intense. Les comédiens nous expliquent que lors de la préparation, Léo Karmann, le réalisateur, leur a montré une séquence célèbre du Titanic de James Cameron en coupant le son et en leur demandant de l’imaginer sans artifices, avec le fond vert du tournage encore présent et l’équipe de tournage autour. Le but : rester sincère dans le jeu, le cinéma s’occupant ensuite de faire des ajouts de musique, d’effets de mise en scène…etc pour faire résider encore plus l’émotion de certaines scènes.

L’image est très soignée, la couleur au rendez-vous, ainsi que de beaux paysages bretons. Les codes du films du genre sont présents, sans chercher à l’être trop : Léo Karmann fait son propre cinéma. Même chose pour les effets spéciaux. Tout est en fait parfaitement bien dosé.

Un scénario risqué, (surtout en France puisque, une nouvelle fois, il change des habitudes) mais pour autant tout à fait stable. L’idée est originale, on apprécie. Un beau film familial à retrouver prochainement au cinéma !

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Arthur Morard