Avec son film de fin d’études, Thomas Petit va à l’essentiel. Les Choses du dimanche est un court métrage intime et naturel qui aborde avec douceur, l’incontrôlable débâcle des sentiments.
Thomas Petit n’est plus à son coup d’essai en matière de court métrage. Après le Festival Premiers Plans d’Angers, Silhouette 2018 et Poitiers Film Festival, l’étudiant à La Fémis s’envole aujourd’hui au Festival Européen du Film Court de Brest avec Les Choses du dimanche, très beau court métrage minimaliste. On y fait la rencontre d’Alban, jeune parisien qui a tout prévu pour que ses amis se souviennent de leur weekend au cœur de la Ville Lumière. Mais dépassé par ses émotions, il perd le contrôle de ce qui s’annonçait comme un dimanche pour le moins ordinaire.
Touchant et intime, Les Choses du dimanche est un film d’école qui brille par son naturel. À l’aube d’une soirée arrosée, nous errons dans les rues de Paris en compagnie de ces trois jeunes amis. Mais une fois les festivités terminées, il faut se rendre à l’évidence… Alban éprouve des sentiments pour Nassim, son ami d’enfance. Un amour naissant, mais non partagé.
Alban, Nassim et Boris transcendent l’écran par leur grande spontanéité. Et cette fraîcheur entremêlée d’honnêteté vient essentiellement du jeu d’acteurs des trois jeunes comédiens. Quentin Dolmaire (Sage Femme de Martin Provost), Hamza Meziani (Occidental de Neïl Beloufa) et Tobias Nuytten (Le Collier rouge de Jean Becker) livrent une performance émouvante et nous invitent au cœur de cette histoire au caractère si confidentiel. C’est naturellement beau et simpliste, à l’image de la scène la plus symbolique du film, à savoir celle des éclairs au chocolat. Le regard abattu, Alban découvre sous ses yeux l’état des pâtisseries achetées spécialement pour l’occasion. Un geste aussi naturel que touchant, qui résume en une poignée de secondes toute la sensibilité de ce court.
Les Choses du dimanche est un court métrage intime et pudique qui dépoussière de nombreuses thématiques, comme le passage de l’adolescence à l’âge adulte, la débâcle des sentiments ou encore l’homosexualité.
C’est un film sensible et poétique réalisé par un jeune réalisateur talentueux, prometteur et qui n’a pas fini de nous faire partager à travers le grand écran, son brin de mélancolie.