Pour réaliser un film, le plus souvent, il faut des acteurs et des actrices. Et pour trouver ces perles rares, encore faut-il passer l’épreuve du casting. Une étape méconnue du grand public et pourtant décisive. Mais hommes et femmes sont-ils jugés à la même enseigne ? Dans son court métrage Camille, Emeric Gallego brise le silence sur le sexisme dans le monde du cinéma. Découverte.
Pour réaliser ce court métrage percutant et teinté de réalisme, Emeric Gallego s’est inspiré de son expérience personnelle. Il y a quelques années, alors qu’il faisait ses premiers pas dans le cinéma, ce jeune réalisateur a découvert l’envers du décor des castings. En assistant à une direction artistique, il s’est rendu compte que les actrices étaient choisies surtout pour leur physique et non pour leurs talents de comédienne. Une réalité choc qui l’a poussé à faire ce film court. Objectif ? Dénoncer, en toute pudeur, le sexisme des castings.
Les remarques misogynes se dévoilent au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. Les phrases déplacées et les regards intrusifs des directeurs de casting à l’égard de deux jeunes femmes révèlent ainsi toute la violence des dessous de l’industrie cinématographique. Une violence qui reste encore trop courante en France (mais pas seulement).
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la performance bluffante de Charlotte Arnould et Adèle Gotkovsky ne nous laisse pas indifférents. Pureté, puissance et sensibilité sont les maîtres mots de leur jeu d’actrices. Depuis la sortie de ce court métrage dramatique, Charlotte Arnould multiplie les récompenses. Et quelque chose nous dit que c’est loin d’être fini…