Le 21e Très Court International Film Festival approche à grands pas ! Perrine Dufourcq, coordinatrice générale de cet immanquable événement, revient dans une interview exclusive sur cette très attendue nouvelle édition…
Quatre minutes, c’est le format d’une génération où tout va vite.
Le 21e Très Court International Film Festival aura lieu du 7 au 16 juin prochains. Comment s’annonce cette nouvelle édition riche en nouveautés ?
Cette nouvelle édition s’annonce forte en émotions et en surprises ! Les films sont de grande qualité cette année et ce n’est pas que moi qui le dit… c’est le Jury ! Si j’étais spectatrice, je ne saurais pas quelle séance choisir tellement il y a d’œuvres originales et étonnantes. Animations, Fictions, Documentaires, il y en a pour tous les styles et tous les goûts ! Enfin, nous avons la chance cette année encore d’avoir développé notre réseau de villes. Nous accueillons de nombreuses nouvelles villes en 2019 : Santiago (Chili), Zhengzhou et Hong Kong (Chine), Halifax et Montréal (Canada), Quito et Cuenca (Equateur), Mumbai et Pune (Inde), Lima, Piura et Chiclayo (Pérou) et Caderousse, Paimpol, Fort-de-France et Rambouillet (France) …
Raconter une histoire, faire naître des émotions et captiver l’œil curieux du spectateur en seulement 4 minutes est la devise du Festival. Pourquoi avoir choisi d’opter pour ces 240 secondes de créativité ?
Car 4 minutes c’est le format d’une génération où tout va vite. Il est désormais possible de voir une œuvre artistique le temps d’un trajet de métro où lors d’une pause café. Côté artistique, c’est un réel challenge pour les réalisateurs, car chaque seconde se doit d’être sublimée et réfléchie. De nombreux jeunes réalisateurs s’essayent au format très court avant de passer au court, ou au long. Nous les aidons à être valorisé dès leurs débuts sur la scène internationale, sur les 5 continents.
Si j’étais spectatrice, je ne saurais pas quelle séance choisir tellement il y a d’œuvres originales et étonnantes.
Le Très Court International Film Festival est une belle invitation à découvrir une multitude de styles, d’imaginaires et surtout d’univers cinématographiques. En d’autres termes, ce Festival est une véritable fenêtre sur le monde, n’est-ce pas ?
Exactement ! Au sens propre comme au sens figuré d’ailleurs. Avec plus de 70 lieux de diffusion dans 20 pays, nous sommes déjà ouverts sur le monde et ses cultures. Au niveau artistique, nous avons la chance de recevoir chaque année plus de 3000 films que nous regardons et analysons avec soin. Avec cette incroyable matière nous essayons de programmer des imaginaires aux techniques et scénarios variés avec un fil conducteur entre chaque film. Il est primordial pour l’équipe de sélection de raconter des histoires avec des points de vue du monde, c’est plus qu’essentiel aujourd’hui.
Pour cette 21 e édition, une nouvelle compétition fait son arrivée au Festival : le Défi 48h Très Court ! En quoi consiste ce challenge ?
Le Défi 48h Très Court consiste à réaliser un très court métrage pendant le premier week-end du festival sur l’urgence climatique. Soixante-quinze équipes de toute la France se sont inscrites et participerons simultanément à ce défi citoyen novateur. Elles seront soutenues par l’humoriste d’investigation Nicolas Meyrieux, le parrain du défi, qui sera présent pour répondre aux questions des participants. À la clé, une diffusion des 20 films les plus impactant en cinéma et sur des plateformes partenaires, ainsi qu’une bourse CNC Talent – Défi 48h Très Court, à hauteur de 3000€ pour une aide à l’écriture en résidence pour le meilleur film.
Recevez-vous de nombreux courts métrages réalisés dans le cadre du Nikon Film Festival ?
Oui, chaque année nous recevons de nombreux film du Nikon. Nous allons également visionner les films en cinéma lors des séances, pour ne passer à côté d’aucune pépite ! Cette année nous en avons programmé 10, pratiquement tous dans la sélection française.
Nous sommes un relai pour faire entendre les revendications et les avancées dans l’égalité et les droits des femmes.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le Jury 2019 ?
Nous sommes très honorés d’accueillir huit membres du Jury pour le Très Court 2019. Michel Hazanavicius sera le Président du Jury et sera accompagné de Alice David, Anne Seibel, Mathieu Lamboley, Justin Pechberty, Isabelle Motrot, Louis Haeffner et Estelle Martin.
Cette année, nous avons évolué dans l’élaboration de notre jury. Nous avons souhaité présenter les différents corps de métier qui composent la vie d’un film, de sa réalisation à sa distribution. Ainsi, nous avons invité un réalisateur, une comédienne, une cheffe décoratrice, un compositeur, un producteur et trois membres de la presse spécialisée. Enfin, sensible à l’égalité entre les femmes et les hommes, vous remarquerez peut-être qu’il y a stricte parité dans les juré.e.s !
Cette année encore, le Très Court International Film Festival sera engagé grâce à la très belle compétition Parole de Femme. Pourquoi est-ce si important de parler au nom du féminisme ?
Plus que parler au nom du féminisme, nous souhaitons valoriser et diffuser des points de vue de femmes du monde entier : leurs peurs, leurs colères, leurs moments de doute. Mais aussi leur courage, leurs aventures et leur quotidien. Nous sommes un relai pour faire entendre les revendications et les avancées dans l’égalité et les droits des femmes.
Pour fêter le dixième anniversaire de cette compétition, nous avons élaboré la plateforme Paroles de Femmes permettre à toutes les structures intéressées à avoir accès à du contenu artistiques sur ces thèmes.
Si vous deviez résumer en un seul mot le festival, quel serait-il ?
« Riche » car le festival est riche en histoires, en lieux de diffusion, et en spectateurs de tous les horizons.