Retour sur le court métrage Je suis de trop du réalisateur Maxime Baudin, grand finaliste du Nikon Film Festival 2019 !
Je suis de trop est ce qui pourrait s’apparenter à la section d’un film à sketches, objet hybride entre le film de genre aux références évidentes, dans la forme, dans le fond et surtout dans son esthétisme car c’est plus par ce dernier qu’il séduit. Le scénario n’étant qu’un prétexte à la composition du cadre, à la lumière clipesque et aux couleurs désaturées.
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Dans une ambiance Orwellienne, le personnage principal, un senior s’apprête à subir son premier jour de travail, dans un décor claustrophobique où ses futurs collègues l’attendent. Il est clairement déjà déclassé, s’en suit alors un délire paranoïaque prétexte à une scène de meurtres.
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Que dire de plus, le jeu des acteurs est vous l’aurez compris cartoonesque, le film court, évidemment, peut être trop d’ailleurs et son message si tant est qu’il y en ait un, trop évident voire usé à l’image de son personnage central.
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Big Brother, la société de consommation, les vieux, le reclassement, l’intégration, la coolitude, tout y passe. Il s’agit ici du film d’un passionné de cinéma qui n’aura pas oublié de regarder ses classiques, on ne peut s’empêcher de penser à Roy Andersson, à la scène culte de Network ou encore aux Français de Delicatessen et par les temps qui courent c’est déjà ça ! Pour le découvrir, rendez-vous juste ICI !
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Cyril Caine.