Natalie.D c’est une rencontre, c’est deux femmes, c’est Barcelone, c’est Paris, c’est des églises, c’est une île déserte en Bretagne, c’est 1m65. À travers ce court métrage émouvant, Angèle Béraud nous conte des souvenirs simples et beaux. Elle nous parle d’un amour sain, qui respire.
En 5 minutes 20, elle parvient à nous toucher profondément. Sa petite voix mentionne chaque détail et donne un caractère très authentique au film. Le soin est partout, dans les dessins, dans les images qui les croisent, dans les mots (on sent par ailleurs qu’ils ont bien été choisis par l’âme d’une cruciverbiste).
Des couleurs et des traits doux (mêlant plusieurs techniques), sur du noir ou du blanc, savent ainsi dire les sentiments, décrire les instants et confesser les songes. Comme un balancier à des souvenirs si heureux et si beaux, un ton mélancolique apparaît plus tard. C’est ici que l’émotion nous surprend. Après une séquence finale magnifique, on ne veut pas dire au revoir à Natalie.D. Nous non plus.