« Une robe » : Accepter, pardonner, renouer

Un papa perdu dans une boutique demande une robe. Une vendeuse au vernis rouge l’aiguille. Un jeune homme agacé lui ferme sa porte. Une dernière personne, enfin, l’appelle.

Je voudrais une robe […] c’est pour ses dix-huit ans.

Dans un contexte sociétal où l’on appelle à la tolérance et à l’égalité, ce court métrage soigné sait assurément s’établir. Simple, juste et sans excès.

Une robe, c’est avant tout le portrait d’un père inquiet, désemparé et envahi d’un sentiment de culpabilité. Il cherche un lien disparu entre son enfant et lui.

Ce lien, il est important. Ce lien, il manque. Mais ce lien, il peut réapparaître. Sans dévoiler pourquoi, ce lien, ce peut être cette robe. Une robe symbole d’acceptation et qui crie pardon.

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Ce que le réalisateur Charles Grammare a réussi à faire, c’est nous offrir, dans un format très court, quelque chose de brillant. Peu d’explications : ici tout réside en fait dans la suggestion. Ainsi le film est encore plus fort et l’image ressort. Une très belle image.

Avec délicatesse et charme (surtout dans une belle séquence d’ouverture), le réalisateur sait séduire. Dans un format carré qu’il choisit d’adopter, on remarque des gros plans, notamment sur des mains, qui veulent tout dire.

Un travail touchant et tendre donc, qui mêle amour et société. Il est à découvrir sans plus tarder, en compétition pour le concours À Ton Court 2019. Pour le voir, rendez-vous juste ICI !

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Arthur Morard.