L’héritage est souvent source de conflit. C’est autour de cette funeste question que le jeune réalisateur, Tom Coulommiers, a choisi d’ancrer son propos. J’étais, court métrage Nikon Film Festival 2019, est un drame nostalgique très émouvant.
Tout juste majeur, Tom Coulommiers est un artiste polyvalent. À la fois étudiant, scénariste et réalisateur, il transmet à travers sa passion innée pour le cinéma une multitude d’émotions. Aujourd’hui, le jeune réalisateur signe avec son court métrage Nikon Film Festival, un drame familial très convaincant. J’étais met en lumière l’histoire de cinq membres d’une même famille, réunis pour parler ouvertement d’un sujet qui fâche, à savoir celui du partage des biens de leur père. Une querelle familiale débute alors sous le regard attristé et mélancolique d’un vieil homme… pourtant toujours vivant. Un profond sentiment de solitude se dégage de ses yeux sombres et larmoyants, tandis qu’il assiste impuissant à ses propres droits de succession.
J’étais est une histoire pleine de nostalgie. Le scénario s’ouvre sur l’entière sournoiserie de cette fratrie (à l’apparence si soudée). Puis, la cupidité des uns et des autres apparaît soudainement. Nous comprenons finalement qu’il s’agit d’un drame universel sur le déchirement d’une famille plus avide que jamais. Une histoire émouvante qui dépeint bien trop souvent une funeste réalité : le déchirement familial à la suite d’un héritage. Avec ce court métrage, Ton Coulommiers illustre intensément la thématique du partage mise à l’honneur par la 9e édition du Festival.