Le court métrage Les violettes de la jeune réalisatrice Charline Toulza, traite de manière théâtrale l’importante question des droits de la femme.
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L’idée de départ était pourtant séduisante, la naissance d’un mouvement social, la libération de la femme, les notables de provinces, la rébellion qui laisse entrevoir la création de milices… Mais les bonnes intentions ne font pas fatalement de bons films.
Le texte est très écrit et c’est bien là le problème, écrit pour le théâtre et joué de la sorte. On oscille entre le feuilleton télévisé des années 70 et le film d’étudiants en art dramatique. Je ne peux m’empêcher de penser à Belphégor, aux nouvelles aventures de Vidocq ou encore aux cinq dernières minutes et comme dirait certains c’est du « cinéma à papa » ! Le sujet abordé ne peut, il nous semble, être traité en 5 minutes (durée du film) où il se transformera inévitablement en fait divers.
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D’un point de vue technique c’est assez simple et en remerciera la réalisatrice, le noir et blanc est beaucoup trop numérique, électronique et froid pour nous faire basculer dans une autre époque tout comme l’incursion de la tâche de couleur marqueur de stigmate, rappelons nous le trait de craie chez M le Maudit de Lang ou plus récemment la petite fille en rouge de La liste de Schindler…
On notera une attention particulière faite aux costumes et aux coiffures, point intéressant car souvent négligé dans les courts métrages.
Cette critique paraîtra bien sévère mais c’est un exercice risqué que de s’attaquer à une révolution. Pour conclure, on dirait sans aucun doute que Les violettes mériterait pourquoi pas d’être développé et modernisé pour la scène au risque de nous retrouver une prochaine fois au théâtre… ce soir. Pour découvrir le court métrage, rendez-vous juste ICI !
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Cyril Caine.