S’accepter pleinement peut parfois s’avérer compliqué, mais extrêmement important. Aussi précieux que nécessaire, le court métrage Reflection interroge notre regard sur l’obsession de l’apparence. À regarder et méditer !
Filtres beauté, culte du « corps parfait » dans la publicité, injonction au summer body… À l’heure des réseaux sociaux, notre confiance et notre estime de soi sont mises à rude épreuve. Résultat, de plus en plus d’adolescent.es et de jeunes adultes souffrent de complexes. Pire encore, la dysmorphophobie a considérablement augmenté (environ 2 % de la population mondiale, selon les derniers chiffres communiqués). Ce trouble psychologique se caractérise par une préoccupation obsessionnelle sur l’ensemble du corps, ou un petit « défaut », qu’il soit réel ou imaginaire. Cette pensée négative peut avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale, notamment chez les adolescent.es, pour qui l’image de soi est souvent le meilleur moyen de s’exprimer.
L’obsession de l’apparence a pris une telle ampleur qu’en octobre 2022, un court métrage est sorti sur Disney+ afin de sensibiliser petits et grands à ce fléau grandissant. Son titre ? Reflet. Mais aujourd’hui, nous souhaitons mettre en avant un autre film tout aussi important. Il s’agit de Reflection (Spiegeling en version originale). Réalisé par la jeune cinéaste néerlandaise Sanna de Vries, ce court métrage animé de quatre minutes met en scène une héroïne en quête d’identité.
Le miroir déformant
La jeune femme habite dans une cabane au beau milieu de la forêt. À l’intérieur, des centaines de miroirs aux formes différentes ornent les murs. Comme chaque matin après son réveil, elle admire son visage. Mais cette fois-ci, le reflet qu’elle aperçoit dans la glace la terrorise. Elle trouve son nez difforme, puis tout à coup, l’ensemble de son corps se déforme : ses membres grossissent à vue d’œil, tandis que sa peau devient verte. Est-elle vraiment en train de se transformer ou est-ce son imagination débordante qui lui joue un mauvais tour ? Finalement, en s’éloignant de tous ces miroirs superficiels, notre héroïne va comprendre que le plus important est de garder son libre arbitre face aux diktats de la beauté.
Ce court métrage 2D, aux émotions désordonnées, déconstruit en toute simplicité l’injonction au corps parfait. Car finalement, ce qui fait la beauté d’un corps, c’est sa singularité. Reflection est à regarder seul.e ou en famille, à partir de 11 ans.