« T’es morte Hélène » : un magnifique ascenseur émotionnel

C’est l’un de nos coups de cœur de la 43ᵉ édition du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Avec son style unique, son mélange des genres audacieux et son dosage parfait des émotions, T’es morte Hélène de Michiel Blanchart nous laisse sans voix. Découverte.

En vingt-quatre minutes, le cinéaste français parvient à nous faire rire, frissonner et surtout, à nous émouvoir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce film de genre ne nous laisse pas indifférents. T’es morte Hélène met en scène l’histoire d’un couple atypique. D’un côté, il y a Maxime, un homme ordinaire et de l’autre, Hélène, une jeune femme qui ne fait plus partie de ce monde. Pourtant, Maxime continue de la voir, de lui parler, et cette situation commence à lui peser. Il aimerait se reconstruire, mais comment le lui faire comprendre ?

« T’as un truc à me dire ? T’as l’air bizarre… » Oui, mais il se pourrait bien que la réponse soit déplaisante. Car dès l’instant où le jeune homme va lui annoncer leur rupture, Hélène va tout faire pour saboter sa tentative de rendez-vous galant, jusqu’à l’emmener aux urgences ! Ce gentil fantôme va peu à peu quitter sa robe rouge pour prendre l’apparence d’un zombie prêt à tout pour obtenir vengeance. Le court métrage passe ainsi de la comédie humoristique au film d’horreur, pour finalement conclure sur une romance tragique. Car derrière cette histoire, quelque peu loufoque et fantastique, se cache une moralité beaucoup plus sombre.

En réalité, T’es morte Hélène aborde magnifiquement la question du deuil et du manque d’un être cher. En mélangeant ainsi les genres, le jeune réalisateur Michiel Blanchart accède à des émotions et à des sensations à la fois intimes et universelles. Et après avoir frissonné derrière l’écran, il se pourrait bien que vous laissiez couler une larme…