« Le coucou » : une roulette russe d’une beauté meurtrière

C’est le coup d’envoi de la onzième édition du Nikon Film Festival. Pour lancer cet incontournable rendez-vous annuel, nous avons fait le choix de mettre en lumière un court métrage obscur, élégant et puissant. Voici Le coucou, de Louise Chauvet. Découverte.

Pour cette nouvelle édition placée sous le signe du « jeu », la jeune réalisatrice en herbe s’est attaquée à un sujet sensible et quelque peu déstabilisant : une roulette russe… entre enfants. L’histoire met en scène quatre jeunes filles orphelines qui, lorsque sonne le 4 de chaque mois, s’adonnent à un rituel pour le moins étrange. C’est au beau milieu de leur vieux dortoir qu’elles commencent une sombre partie de cache-cache.

Mais comme vous l’aurez sans doute deviné, les règles de jeu sont bien différentes de celles que l’on connait habituellement. Car lorsqu’une joueuse est démasquée, elle devient une cible à part entière. La chercheuse, installée debout sur la table, revolver à la main, actionne la détente jusqu’à ce que la balle finisse par sortir de manière purement aléatoire…

Ce scénario, à la fois original et surtout glaçant, est brillamment mis en scène par la cinéaste Louise Chauvet. Les décors et costumes sont raffinés, soignés et en parfaite harmonie avec cette histoire poignante et lugubre. Côté jeu d’acteur, les comédiennes sont époustouflantes. Nous sommes plongés dans ce récit à la fois triste et cauchemardesque, et n’attendons qu’une seule chose : la fin de cette funeste partie.

Une sublime découverte et un premier coup de cœur du Nikon Film Festival 2021.