Yiórgos se révèle être un véritable coup de cœur. Réalisé par deux jeunes réalisatrices, Lily Papamiltiades et Marion Grépin, ce court métrage met en lumière l’émouvant récit d’une génération entière. 

Avec pureté et candeur, les deux réalisatrices ont choisi de rendre hommage à une période historique très peu présente dans l’industrie cinématographique. L’histoire se déroule à Athènes, en 1967. On y fait la rencontre d’un enfant songeur et bercé par le rêve d’un avenir radieux (qui est celui de découvrir le monde, faire de grandes études et enfin trouver l’amour).

Ce jeune garçon possède une indéniable soif de liberté car, du haut de son jeune âge, il vit ce qu’on appelle la Dictature des Colonels. Lancé par un coup d’état le 21 avril 1967, cet événement majeur dans l’histoire du pays a placé la Grèce pendant sept longues années sous le joug de la junte. Seul face à son bureau, le crayon à la main, l’enfant s’évade un instant de la réalité…

Yiórgos se dessine comme un documentaire lyrique. C’est sous la forme du portrait que nous découvrons les rêves d’une jeunesse privée de liberté. À travers ses mots, l’enfant partage ainsi le récit d’une génération entière. La réalisation de ce court métrage est teintée de poésie. Les images en prise de vues réelles se mêlent joliment aux photographies d’époque, ce qui rend cette œuvre toujours plus sincère. Mais ce qui fait la plus grande force de ce film, c’est cette fraîcheur et son atmosphère si positive. Car si le contexte historique est évidemment sombre, l’espoir qui habite l’enfant est quant à lui bien réel.

Yiórgos est une invitation à la vie et au bonheur, tout simplement…