« Demain peut-être » : Une crainte devenue omniprésente

La parole des femmes se libère, comme en témoigne la sélection À Ton Court. Demain peut-être du réalisateur Nicolas Khamsopha est un nouveau court métrage qui lève le voile sur le harcèlement de rue et sa violence continue.

À l’heure où les combats féministes prennent leur envol, de nombreux cinéastes choisissent quant à eux de libérer la parole pour parler ouvertement de ce véritable fléau de la société. Et à en juger la sélection À Ton Court, il semblerait que le thème principal du concours France 3 tourne principalement autour du sexisme. Une thématique aujourd’hui au centre de toutes les discussions.

Demain peut-être met en lumière le portrait d’une jeune fille divisée entre la volonté d’être soi-même et la culpabilité d’affronter le regard de passants effrénés. Affamés. Un quotidien que vivent jour après jour par les femmes, quelque soit leurs âges, leurs origines et leurs milieux sociaux. Et si ce sujet commence aujourd’hui à se noyer parmi une vague d’autres courts métrages militants, il est toujours intéressant d’étudier la manière dont un cinéaste perçoit, aborde et met en scène cette terrible réalité.

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Demain peut-être se met ainsi dans la peau de la victime, une jeune fille pétillante de vie. Mais son sourire et regard scintillant vont s’assombrir au fil des regards intrusifs, des remarques incessantes et des actes d’une extrême violence. Se sentant coupable de ce qui lui arrive, elle se prive de sa liberté en se dissimulant derrière une apparence qui semble ne plus lui appartenir.  Un scénario malheureusement réaliste, car on estime qu’une femme sur deux adapte sa tenue vestimentaire pour éviter le harcèlement dans les transports.

Évidemment, difficile de ne pas tomber dans le déjà-vu lorsque cette question alarmante ne cesse d’être traitée jour après jour par les cinéastes. Pourtant, quelque soit la manière dont il est exploré, ce sujet reste toujours aussi virulent. Abordé avec beaucoup d’honnêteté, ce court métrage se dessine comme un clip préventif juste, vrai et à portée universelle. Pour découvrir cette réalisation signée Nicolas Khamsopha, rendez-vous juste ICI !

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Mégane Bouron