Alexandre Dino, responsable et membre du jury du Nikon Film Festival, révèle dans une interview exclusive les coulisses d’une 9e édition placée sous le signe du partage…
Nous tenons à limiter au maximum les contraintes pour laisser place à la créativité.
Bonjour Alexandre. Cette année, le Nikon Film Festival célèbre sa neuvième édition ! Pour ce nouveau rendez-vous, vous avez opté pour la thématique du partage, une notion qui fait intégralement partie de notre quotidien. Pourquoi ce choix ?
Bonjour, nous avions l’idée du partage depuis plusieurs années car c’est une notion inspirante et universelle qui correspond bien à l’esprit du Nikon Film Festival. Ces deux critères sont importants au moment de choisir le thème puisque c’est un événement ouvert à tous qui diffuse les films au plus grand nombre. Il se trouve également que nous essayons de proposer des thèmes qui permettent plusieurs interprétations pour favoriser la créativité et la notion de partage répond parfaitement à cela.
Le Nikon Film Festival est un concours qui prône la liberté artistique n’est-ce pas ?
Totalement, nous tenons à limiter au maximum les contraintes pour laisser place à la créativité. Nous insistons beaucoup sur l’importance de profiter de ce format et de l’absence d’intermédiaires avant diffusion (les films sont tous disponibles en ligne gratuitement) pour s’exprimer librement, prendre des risques et ne pas s’auto-censurer. Cette liberté totale et le format court, facile d’accès, font du Nikon Film Festival un soutien à la création unique sur internet.
Il y a actuellement près de 1250 films en compétition. C’est un chiffre considérable qui montre l’engouement et l’intérêt qu’ont les jeunes réalisateurs pour ce concours. L’objectif premier du Nikon Film Festival est-il de faire émerger des talents et préparer la nouvelle scène cinématographique ?
Nous n’avons pas d’objectif sur le nombre de films total mais c’est une fierté pour nous de rassembler autant de talents chaque année. Le festival est né d’une volonté de soutenir la création vidéo, que ce soit en accompagnant au maximum les vidéastes talentueux, qu’ils soient amateurs ou professionnels, en mettant à disposition notre savoir-faire dans l’univers de l’image mais aussi en proposant un tremplin qui permet d’apporter de la visibilité et des rencontres importantes.
Un jury composé de dix professionnels entoure cette neuvième édition. Dix artistes aux métiers différents et à l’univers varié. Cet éclectisme ne pose-t-il pas de problème au moment de la délibération ?
Non, bien au contraire ! Je suis personnellement très attaché au fait de varier les regards et je suis très fier de cette diversité car c’est une vraie richesse pour le débat. C’est une chance pour nous de pouvoir confronter les regards de réalisateurs, chefs opérateurs, diffuseurs ou encore producteurs qui donnent leurs impressions sur les films finalistes. C’est une logique d’ouverture que nous appliquons à l’ensemble de ce festival grand public. J’ajoute que nous avons la chance de pouvoir décider librement des artistes avec qui nous souhaitons partager cette expérience donc nous en profitons et évitons nous aussi de nous auto-formater. Quel plaisir pour moi d’échanger avec Marjane Satrapi, Pio Marmaï, Alice Isaaz, François Civil ou encore Louane, sans oublier les autres membres du jury qui nous sont fidèles depuis plusieurs années maintenant !
Le Nikon Film Festival est un soutien à la création unique sur internet.
Comment imaginez-vous l’avenir du festival dans dix ans ?
J’espère réellement que le festival aura été le début de très belles histoires pour de nombreux talents qui reviendront participer au jury de l’édition 2029 ! Je le vois comme une référence pour les créateurs et le public qui aura su se renouveler et s’adapter à son époque comme nous l’avons fait depuis 9 ans. Nous faisons les choses à l’envers car nous passons d’internet au grand écran mais je souhaite réellement que les projections publiques en salle de cinéma que nous proposons depuis deux ans se développent. Le vrai challenge se situe au niveau de la visibilité et je lui souhaite d’être diffusé le plus largement possible dans les années à venir car les films en compétition méritent plus de lumière.
L’année prochaine, le Nikon Film Festival fêtera ses dix ans. Cette prochaine éditionsera-t-elle spéciale ?
Oui, nous prévoyons quelques surprises que je ne peux naturellement pas révéler si tôt. Je souhaite profiter de ce bel anniversaire pour remettre à l’honneur la jeune histoire du festival à travers ses talentueux lauréats et ses prestigieux membres du jury qui nous ont fait l’honneur de participer, de la première édition avec François Ozon jusqu’à cette année avec Marjane Satrapi, en passant par Emmanuelle Bercot, Pierre Niney, Cédric Klapisch, Jacques Gamblin ou encore Michel Hazanavicius ces dernières années. Ce sera également l’occasion de célébrer toutes les personnes et les partenaires qui ont contribué au succès du Nikon Film Festival depuis son lancement, avec différents moments de partage.
Pour découvrir tous nos articles sur la 9e édition du Nikon Film Festival, rendez-vous juste ICI !