Interview Arthur Dupont : Nouvelle figure du cinéma français

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À seulement trente-trois ans, Arthur Dupont a déjà tourné dans plus d’une trentaine de réalisations et a été nommé trois fois, notamment pour le prestigieux César du Meilleur jeune espoir masculin en 2011. Aujourd’hui, la nouvelle étoile montante du cinéma français nous ouvre les portes de son riche univers.

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Dans ce métier, rien n’est jamais acquis et vous êtes tributaire des succès et des échecs des films dans lesquelles vous jouez. L’ombre n’est donc jamais bien loin…

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Bonjour Arthur. Vous êtes actuellement à l’affiche de Victor et Célia, le dernier long métrage de Pierre Jolivet. Vous y incarnez un jeune homme déboussolé depuis que son projet d’ouvrir un salon de coiffure s’est effondré. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre personnage et la manière dont vous l’avez interprété ?

Victor est un coiffeur qui a le projet d’ouvrir son salon de coiffure pour se sentir libre et s’approprier son destin, ne plus être employé d’un autre dont l’éthique le dérange. Il est « jusqu’au boutiste », ne se résigne pas devant le premier obstacle venu. Il demande à une ancienne camarade de sa promo de l’accompagner dans cette aventure, et tentent ensemble de mener à bien leur projet. Nous avons été formés à la coiffure, Alice Belaidi et moi même, par Linda Hidra pendant une semaine intensive afin d’acquérir une gestuelle crédible et une légitimité.

Il s’agit d’une comédie moderne pleine de fraîcheur, qui évoque avec subtilité des thématiques très actuelles comme le féminisme ou encore les stéréotypes de genre. Que représente pour vous ces thèmes aujourd’hui au cœur notre société ?

Je crois que le cinéma est un bon moyen d’exprimer son point de vue sur la société en règle générale ou sur des thèmes plus précis, comme en effet le féminisme ou bien les stéréotypes de genre. Ici, Pierre Jolivet a voulu, comme à son habitude, parler des gens qui « font », des travailleurs, et également traiter cette histoire avec un ton léger grâce à des personnages hauts en couleurs, et une histoire d’amour, façon rom’com. Je trouve les personnages féminins encore plus touchants lorsqu’ils sont « aux commandes », et c’est le cas ici avec une Célia très volontaire et au caractère bien trempé.

D’abord à l’affiche de plusieurs téléfilms, c’est grâce au drame Chacun sa nuit de Pascal Arnold et Jean-Marc Barr que le public vous a véritablement découvert. Depuis ce jour, vous êtes une étoile montante du cinéma français. Comment vivez-vous cette ascension de l’ombre à la lumière ?

Dans ce métier, rien n’est jamais acquis, et vous êtes tributaire des succès et des échecs des films dans lesquelles vous jouez, l’ombre n’est donc jamais bien loin… À partir de là, vous prenez conscience qu’il faut travailler dur et faire de son mieux pour durer dans le temps. Le talent c’est de durer !

 

 

Indéniablement, c’est la diversité qui m’attire.

 

 

En 2011, vous êtes nommé au César dans la catégorie Meilleur jeune espoir masculin pour votre rôle dans Bus Palladium de Christopher Thompson. Cette nomination a-t-elle changé votre carrière ?

Disons qu’une visibilité comme celle ci permet d’être envisagé par des réalisateurs et producteurs qui vous découvrent. Oui je pense que ça m’a permis d’accéder à des rôles.

Depuis plusieurs années, vous enchaînez des projets avec les plus grands. Vous incarnez dans ces films des personnages toujours très différents. Est-ce justement cette grande diversité qui vous séduit dans votre métier d’acteur ?

Indéniablement c’est la diversité qui m’attire. Je crois que l’essence même de ce métier réside dans le fait de pouvoir interpréter des rôles très différents, loin ou proche de nous, avec une fraicheur à chaque fois renouvelée. En ayant été chanteur de rock, trader, croque-mort, ou récemment coiffeur, j’ai pu explorer mon métier d’acteur sous différents angles.

Quel personnage/rôle rêveriez d’incarner au grand écran ? Pourquoi ?

J’adorerais incarner un politicien aux dents longues, parce qu’il y a chez ces gens là beaucoup de calcul et de stratégie, un monde intérieur très nourri.

Quels sont vos projets futurs ?

Un film de Rose et Alice Philippon, une enquête façon Club des 5, avec leur œil décalé et plein d’humour.

Si vous deviez définir votre univers en un mot, lequel serait-il ?

Passionné.

 

Pour lire notre critique de Victor et Célia, rendez-vous juste ICI !