Premier volet de la série triptyque Still Life de Jim Cummings, It’s All Right, It’s Ok est un court métrage multi-primé au caractère tout simplement saisissant.
Le scénario est simple, mais traité avec une belle efficacité. L’histoire nous plonge en plein cœur d’une scène sous haute tension, dans laquelle un détenu sauve miraculeusement une enfant de la noyade en lui faisant un massage cardiaque, au rythme de la musique Stayin’Alive des Bee Gees. Aux yeux des témoins, cet homme est un héros, mais pour la police, il reste un suspect.
Dès les premières secondes, nous sommes sommes instinctivement séduits par le caractère immersif de ce film. Il s’agit d’un plan séquence de trois minutes dans lequel un homme tente malencontreusement de racheter sa faute et de prouver sa bienfaisance. La caméra suit pas à pas la trajectoire désorientée de ce « sauveur », tandis que notre regard se pose sur sa bonté. Évidemment, on ne peut que féliciter l’impressionnante performance de Joseph Lee Anderson. L’acteur américain livre un jeu d’acteur frappant et incarne à la perfection cet héros de la vie à la fois maudit et honoré. Mention spéciale pour la scène d’ouverture tout simplement palpitante : la tension nous gagne et ne nous quitte qu’au dernier instant. Les 180 secondes de film s’écoulent sous nos yeux avec une incroyable vivacité, faisant de cette œuvre un pur bijou du format court !
It’s All Right, It’s Ok est un court métrage coup de poing qui a reçu le Grand Prix de la Compétition Internationale au Très Court International Film Festival 2018.