Pour le deuxième jour de La Fête du Court Métrage, on revient sur L’Heure de l’Ours, une oeuvre purement fantomatique réalisée par Agnès Patron, l’un des talents 2020.
« Ce soir-là, les maisons prendront feu. Les hommes et les femmes se mettront à trembler. Les enfants se rassembleront en hordes hurlantes, dansant seuls parmi les cendres, rappelant à eux les ours sauvages. Car le cri d’un seul suffira à tous les réveiller ! »
Tel est le mystérieux synopsis de cette oeuvre envoutante sélectionnée en 2019 au Festival de Cannes. L’Heure de l’Ours est un film d’animation poétique à couper le souffle. Sa technique en aquarelle sur papier noir, offre un jeu de couleurs et de contrastes tout simplement saisissant. Car il faut bien l’admettre, ce court métrage réalisé par Agnès Patron est avant tout visuel. Il met en lumière la débauche des couleurs mêlée à la brutalité du monde, et ce, à travers le regard juvénile de l’enfant.
L’histoire se déroule dans une prairie, où dansent les herbes hautes. C’est ici, au coeur de la nature, que vivent un couple et un jeune garçon agacé par cet amour. À travers ce tableau flamboyant, la réalisatrice met en lumière le combat des enfants pour gagner leur liberté.
Un récit intime aux illustrations saisissantes et singulières, à la narration fluide et subtile. Un film qui réveille l’animal sauvage qui sommeille en nous !