Très Court International Film Festival : Rencontre avec les réalisateurs de « SLURP »

Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Paul Autric, Pedro Pillot, Chloé Prat et Juan Pablo de la Rosa, les réalisateurs du court métrage loufoque SLURP. Ce petit collectif revient, dans une interview exclusive, sur les secrets d’un film d’animation aux milles saveurs…

L’animation est vraiment un médium malléable qu’on peut adapter de mille façons différentes.

Bonjour à toute l’équipe ! Votre film d’études SLURP est sélectionné pour la 21e édition du Très Court International Film Festival. Comment vivez-vous cette belle sélection en festival ?

On est super heureux d’être de la partie ! « SLURP » est un petit projet que nous avons réalisé uniquement avec nos propres moyens, dans nos chambres, donc à chaque fois que nous avons l’occasion de montrer notre travail au grand public et de participer à un événement de grande envergure, c’est pour nous une immense fierté.

SLURP figure dans la Sélection Ils ont osé « Trash & Glam ». Cette catégorie à la fois chic et choc est à l’image de votre court métrage, dans lequel on découvre avec humour, la virée nocturne d’une langue qui s’échappe de la bouche de son humain. Comment est née l’idée ce scénario pour le moins décalé ?

À la base, « SLURP » est né d’un exercice étudiant qui nous a été donné au cours de nos études en cinéma d’animation. Nous devions, en équipe, réaliser un court métrage sur le thème des troubles du sommeil. À partir de ça, nous avons eu l’idée de donner une explication loufoque de l’haleine du matin, et c’est comme ça que l’idée de la langue vagabonde est née.

L’esthétisme flamboyant et coloré de l’image ainsi que la bande-son électrisante rendent votre court métrage particulièrement hypnotique. Comment s’est déroulée la réalisation de cette œuvre pleine d’originalité ?

Comme dit ci-dessus, « SLURP » était à la base un projet d’école, que nous devions réaliser comme un exercice dans le cadre de nos études. Au final, des perturbations dans notre équipe pédagogique ont fait que l’exercice s’est retrouvé plus ou moins annulé, mais nous quatre voulions quand même mener à bien ce projet. Du coup, ce film s’est fait en grande partie avec les moyens du bord, pendant notre temps libre. Heureusement, pas mal de nos amis nous ont donné un coup de main à ce moment-là pour nous aider à avancer le plus possible dans la production avant la fin de l’année scolaire. Finalement, pendant l’été, nous nous sommes retrouvés éparpillés un peu partout et on a donc terminé le film « par correspondance », avant de le sortir à la rentrée suivante.

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On voulait que ça rappelle un univers réel comme celui de la nuit, mais en le rendant naïf en même temps.

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Qu’est-ce qui vous fascine dans le cinéma d’animation ?

On peut tout faire en animation ! C’est vraiment un médium malléable et qu’on peut adapter de mille façons différentes, selon les besoins d’un scénario, d’une production ou d’un parti pris graphique. Tout est paramétrable et on peut prendre des décisions créatives à n’importe quel stade, c’est ça qui rend le medium si attractif.

Quelles sont vos inspirations cinématographiques ?

Nous sommes quatre dans l’équipe, alors nos inspirations cinématographiques sont tout de même très diverses ! Néanmoins, dans le cadre du film, nous avons surtout puisé nos inspirations esthétiques dans certaines productions des studios Buck et dans le cinéma hyper coloré de Wes Anderson, par exemple. Certains effets de cam et de montage ont aussi été empruntés à Gaspard Noé, pour ne citer qu’eux.

Quels sont vos projets futurs ?

Actuellement, nous ne travaillons pas tous les quatre ensemble et nous sommes tous dispatchés dans le monde pour mener nos propres carrières. Mais nous verrons bien, peut-être que dans le futur nous serons amenés à nous retrouver et à reprendre nos casquettes de réalisateurs !

Si vous deviez définir votre univers en un mot, lequel serait-il ?

Dans le cadre du film, nous le définirions comme un univers loufoque, farfelu. Le moyen de la 3D était parfait pour représenter cet univers, on a vraiment pu s’amuser, imaginer ce qu’on voulait en ce qui concerne les couleurs, les formes. On voulait que ça rappelle un univers réel comme celui de la nuit, mais en le rendant naïf en même temps.

Une courte entrevue avec Paul Autric, Pedro Pillot et Chloé Prat !

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