« Mon ami qui brille dans la nuit » : un sublime voyage à travers le temps et la mémoire

Existe-t-il une vie après la mort ? Voici une grande question qui reste en suspens. Mon ami qui brille dans la nuit, est une œuvre lyrique et poétique qui imagine ce à quoi pourrait bien ressembler l’au-delà. Une découverte symbolique.

Chaque nouvelle création des Gobelins marque un tournant dans l’histoire du film d’animation. Et aujourd’hui, l’École de l’image nous le confirme une fois encore. Pour clore en beauté leurs études, Grégoire De Bernouis, Jawed Boudaoud, Simon Cadilhac et Hélène Ledevin ont réalisé un court métrage entre réel et irréel. Baptisé Mon ami qui brille dans la nuit, il raconte l’histoire touchante d’un fantôme égaré qui ne parvient pas à passer de l’autre côté de la lumière. Pour trouver la paix, il peut compter sur le soutien d’Arthur, un agent de travaux publics. Grâce à lui, il va enfin pouvoir rejoindre le monde des morts. 

Ce récit, à la fois songeur et mélancolique, donne une très belle définition de la vie après la mort. Ici, le fantôme n’est pas rattaché à une image horrifique, mais bel et bien apaisante. Car en réalisant ce magnifique film court, les quatre étudiants sont parvenus à démystifier la mort, et plus particulièrement la communication entre ciel et terre.

Mon ami qui brille dans la nuit peut faire penser, sur bien des aspects, au sublime long métrage de David Lowery, A Ghost Story. Pour rappel, cette œuvre si bouleversante et singulière met en lumière le portrait d’un spectre qui devient un simple spectateur de la vie qui fut la sienne, avec la femme qu’il aime. Tout comme ce film, ce court métrage se dessine comme un voyage émouvant à travers le temps et la mémoire, et les ineffables questionnements de l’existence.

Une amnésie fantomatique brillamment portée à l’écran.