Ce dimanche 15 novembre, le palmarès du 35ᵉ Festival Européen du Film Court de Brest est tombé et nous sommes fiers d’y découvrir le nom d’un de nos coups de cœur de l’année : Mortenol de Julien Silloray. Lumière sur ce court métrage à la fois puissant et émouvant. 

La semaine dernière a eu lieu, à Brest, la 35ᵉ édition du Film Court, un rendez-vous immanquable qui s’est déroulé en ligne, en raison de la crise sanitaire. L’occasion de visionner sur nos écrans tout un tas de créations uniques, insolites et bouleversantes. C’est le cas de Mortenol, un film coup de poing présenté en Compétition Européenne. 

Brillamment porté à l’écran par le jeune Chris Baltimore (Meilleur interprète au Festival Prix de Court), ce court métrage raconte l’histoire poignante de Dwayne, un Guadeloupéen âgé de 11 ans, qui n’a qu’une seule idée en tête : venger son grand frère tué par une bande rivale. Avec beaucoup de justesse et d’authenticité, cette œuvre montre la dure réalité des habitants de la cité Mortenol, au sud de la commune de Pointe-à-Pitre. Tout au long du film, cet adolescent montre son désir de se procurer une arme pour assouvir sa vengeance. Il est animé d’une rage qui ne laisse aucune place au deuil, au recul et à la prise de conscience, mais qui le pousse à vouloir se venger.

On y retrouve une scène particulièrement percutante et surtout visuellement très parlante. Celle où Dwayne, dans la nuit, aperçoit son cousin qu’il pensait mort et le suit en silence, sans que ce dernier le voie. Les émotions sont à fleur de peau et se déchainent pendant près de trente minutes. Sans jamais tomber dans le pathos, ce court métrage entend s’exprimer sur un sujet très sérieux et virulent