Selon Aristote, il existe trois types d’amitiés : l’utile, le plaisir et le bien. Cette frontière, si délicate à percevoir, se révèle souvent dans les moments sombres de la vie. C’est ce que dépeint le court métrage La Gougère du réalisateur Antoine Croset.
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On est là pour partager les bons moments. Là il y a du monde. Par contre quand c’est plus douloureux, ça on n’aime pas. C’est chacun pour soi.
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Subtil, délicat et sincère, La Gougère est un court métrage intelligent sur l’amitié, la « vraie ». Derrière comme devant la caméra, Antoine Croset incarne brillamment un ancien addict qui se bat contre la dépendance. Pour célébrer ce nouveau départ, ses amis se sont rassemblés autour d’un verre afin de partager, ensemble, cet instant de bonheur. Mais le jeune homme n’a rien oublié. Dans le silence, il se remémore les cinq mois de solitude passés en cure de désintoxication, sans nouvelle de ceux qui auraient dû être là pour le soutenir. Seul face à soi-même, il comprend que c’est dans les chemins semés d’embûches que se révèle la rareté de l’amitié…
Un court métrage honnête et profond, qui illustre sans le moindre artifice ce que sont les choses simples, mais si importantes de la vie.
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Le réalisateur et comédien livre à l’écran une performance d’une remarquable justesse. À travers un monologue d’une durée de 1 minutes 30 (soit plus de la moitié du film), Antoine Croset nous bouleverse par ses mots puissants, en s’adressant indirectement à nous, spectateur. Car oui, La Gougère est un court métrage universel qui nous concerne tous.
La fin du film laisse entrevoir une ouverture dans laquelle nous sommes tous invités à nous questionner sur le véritable sens de l’amitié. Sommes-nous de bons amis ? Sur combien de personnes pouvons-nous réellement compter ? Et si c’était nous ? En attendant de chercher les réponses à ses questions existentielles, rendez-vous juste ICI pour visionner cette œuvre symbolique !
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Mégane Bouron