À travers son court métrage intimiste, la réalisatrice Inès Sedan rend hommage au poète underground Charles Bukowski. Love, He Said se dessine comme un portrait éloquent d’un homme en mal d’amour.

Sélectionné en février dernier au Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand, Love, He Said se présente comme une œuvre confidentielle réalisée à partir d’archives. En 1973, le poète trash Charles Budowski livre à une foule en pleine frénésie, son poème intitulé Love. Mais ce jour-là, les spectateurs vont découvrir la face cachée de cet artiste à l’apparence extravagante, mais à l’âme rompue. Sous les projecteurs, le poète brise la glace et fait apparaître sa souffrance et sa soif d’amour. Une déclaration pleine de pudeur, brillamment mis en lumière par la réalisatrice Inès Sedan.

Love, He Said est un tableau poétique qui dégage une profonde émotion.  La technique en peinture animée réalisée à partir du procédé de rotoscopie permet d’apporter un incroyable grain de finesse à ce poème visuel. Tantôt en noir et blanc, tantôt en couleurs, les tons se mélangent continuellement afin de nous proposer ce portrait inhabituel d’un artiste noyé par le sentiment de solitude. Il s’agit d’un court métrage extrêmement touchant, qui rend hommage à une légende de la littérature du XXe siècle.

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