Grâce à l’esthétisme de l’image, le réalisateur et producteur Alexandre Meernout met des mots sur le long et funeste périple des migrants. Un drame profond et immersif, filmé de l’intérieur…
Déboussolement total
Sans un mot, Alexandre Meernout raconte une histoire. Celle de milliers de personnes fuyant la misère d’un pays en crise. Réalisé dans le cadre du Nikon Film Festival, Je suis un radeau est un film à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Ce court métrage muet, simplement bercé par le bruit des vagues et la poésie des images, retrace le funeste destin de nombreux migrants qui tentent chaque jour leur chance par la mer.
Loin du mélodrame, Je suis un radeau est avant tout une œuvre sensorielle intense, qui délivre en l’espace de 180 secondes de multiples émotions. Le design sonore et l’utilisation des gros plans permettent de captiver le spectateur en le faisant directement pénétrer au cœur de l’histoire. Une sensation oppressante nous submerge devant le choc des images successives : l’immensité de la mer à perte de vue, le courant des vagues, la profondeur des eaux et le radeau qui se retrouve quant à lui, seul, au milieu de l’océan. Grâce à ce montage parfaitement maîtrisé, l’impression de désordre est totale. Le malaise omniprésent. Ce court métrage à la fois poétique et poignant, s’inscrit tout naturellement dans la thématique mise à l’honneur par la 9e édition du Nikon Film Festival : Le partage. Pour découvrir en intégralité ce court métrage bouleversant, rendez-vous juste ICI !