« BACKROOM CASTING » : Sombre milieu et lourdes conséquences

Comme à son habitude, Guillaume Caramelle parvient à nous surprendre. Pour sa nouvelle participation au Nikon Film Festival, le réalisateur et producteur a choisi d’explorer un sujet sensible : l’industrie pornographique et ses conséquences.

Je suis une nuit en 2018, Je suis, nous serons en 2019 et aujourd’hui BACKROOM CASTING, chacune de ses participations au Nikon Film Festival est pour nous une véritable révélation. Une fois encore, Guillaume Caramelle brise le tabou autour d’un sujet délicat en s’attaquant aujourd’hui au milieu de la pornographie. Le court métrage met ainsi en lumière le casting X d’Anaïs, 19 ans, en couple et résidant chez sa mère en banlieue parisienne. Autrement dit, une jeune femme qui pourrait être n’importe qui…

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Regarder le court métrage BACKROOM CASTING

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BACKROOM CASTING ne peut laisser indifférent.  Car si ce scénario est bel et bien fictif, il représente tout de même une réalité souvent occultée par la société. Par sa force et sa grande sensibilité, ce court métrage met en avant les sombres vérités qui émanent directement de l’affluence des vidéos pornographiques en France (près de 5 millions de vidéos ont été postées en 2018 sur un site pornographique). Dans un premier temps, nous découvrons la fragile innocence de cette jeune femme tout juste majeure et encore étudiante, se lançant sans raison apparente dans ce dangereux milieu à la fois machiste et sexiste. Puis, dans une seconde partie, le film dévoile l’inquiétante addiction des adolescents pour le porno. Deux constats frappants et qui n’ont de cesse de s’alourdir. La scène finale est quant à elle bouleversante, mais on vous laisse la découvrir par vous-même pour une plus grande réflexion… En seulement 140 secondes, BACKROOM CASTING surprend, dénonce et sensibilise les esprits par l’importance de son propos.

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Mégane Bouron